ROCKnFOLk MAG : Critique sur "La Beauté de l'Idée"

S'il fallait une preuve que l'on reste marqué à vie par les musiques écoutées à l'adolescence, il suffirait d'écouter ce premier album solo de l'Indochine de 20 ans pour en être persuadé.
Dès les premières mesure d'"ICI", le premier des 13 titres de ce disque plein de nostalgie, on se retrouve transporté dans les années 80 avec ce mélange d'électronique, de rythmes romantiques, de voix blanches, de mélodies entre early Indochine et le Daho des premiers jours. Etienne est la première référence à laquelle on pense à l'écoute de chansons telles que "Le Soleil Est Comme Toi", "Instagram" ou le single "Underground". "A Ne Pas Croire" est à la limite du pastiche tant sa couleur évoque cette décennie qui marqua l'avènement des machines dans la pop française. On surprend à apprécier les compositions de Dominik Nicolas, aussi simples qu'efficaces, parfois agrémentées d'une voix féminine (Daphné Robberechts sur "L'Amour", sa fille Nais sur "A Ne Pas Croire)."Sous Quelle Etoile Suis-Je Né", morceau de Polnareff sous influence Jacno pour l'instrumentalisation façon "Rectangle", est l'unique reprise d'un album sincère et fragile, celui d'un musicien aux multiples facettes (il a également sorti un DVD sur la pêche à la mouche, son autre passion). Dominik ne renie en rien son passé et réussit à s'émanciper de ses deux décennies au sein du plus grand groupe pop français auquel il a a largement contribué en cosignant notamment les  tubes que furent "L'Aventurier", "3 Nuits Par Semaine" et "3ème Sexe", comme le rappelle opportunément le sticker apposé sur la couverture. Malgré quelques textes faibles ("Légers Comme L'Air"), on se prend d'affection pour cet album sans prétention, pop et attachant.